Communiqué de l'OL
Publié le 18 décembre 2012 à 11:34
LOlympique Lyonnais sétonne des déclarations de Léonardo aujourdhui dans le quotidien LEquipe qui critique la prise de position du président Jean-Michel Aulas après le geste extrêmement violent et dangereux de Zlatan Ibrahimovic sur Dejan Lovren.
LO.L. rappelle au directeur sportif du P.S.G. que lusage et le devoir en France veulent quun président de club défende lintégrité des joueurs en général et celle de ses joueurs en particulier.
Cest donc en président conscient de ses responsabilités que Jean-Michel Aulas a évoqué la gravité dun geste qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour Dejan Lovren, et quil a fait référence au règlement mentionnant que la commission de discipline peut convoquer un joueur si larbitre fait un rapport complémentaire ou sur saisine de la commission de visionnage, les images de cet incident étant suffisamment éloquentes.
La commission de visionnage a dailleurs agi ainsi à plusieurs reprises cette saison, avec des joueurs de tout club dont Anthony Reveillere dans le cas de lOlympique Lyonnais, pour des gestes bien sûr répréhensibles mais qui ne présentaient heureusement par la même gravité quun pied appuyé sur un visage, faisant suite quelques semaines auparavant à un autre geste dangereux, cette fois-ci sur un gardien de but.
Quant à ce fait lui-même dune extrême gravité, que Léonardo feint dignorer, tout comme Zlatan Ibrahimovic avait dabord ignoré Dejan Lovren après lui avoir marché dessus, pour finir par venir sexcuser bien plus tard, Léonardo accordera peut-être plus de crédit aux propos du défenseur lyonnais qui considère le geste volontaire en précisant que Zlatan Ibrahimovic pouvait très bien mettre son pied à côté.
Un commentaire qui rejoint limpression de nombreux observateurs à la vue des images et de la photo parue aujourdhui dans LEquipe en page 3, et qui paraît dautant plus plausible quand on voit match après match ladresse extraordinaire de Zlatan Ibrahimovic, balle au pied comme dans sa gestuelle, ce qui tend à démontrer quil était tout à fait en capacité déviter le joueur sil lavait souhaité, même si on peut imaginer quil ne cherchait pas délibérément la tête du joueur.
Par ailleurs, Jean-Michel Aulas rappelle aussi à Léonardo que son joueur aurait tout aussi bien pu être exclu, et que ses commentaires auraient alors sans doute été bien différents.
réaction Aulas
JEAN-MICHEL AULAS (Eurosport.fr)
Interpellé par Leonardo sur son "complexe d'infériorité", Jean-Michel Aulas a rétorqué avec plus de flegme que de colère. "Blessé", il donne rendez-vous au PSG.
Comment réagissez-vous aux propos de Leonardo?
J-M.A. : J'ai été blessé au plus profond de moi-même par des déclarations que je trouve méchantes et malvenues. Je suis un petit peu déçu car j'ai beaucoup d'estime pour "Leo", pour sa notoriété de joueur
Il a aussi été un peu entraîneur (sic)
Aujourd'hui, il est dirigeant et il essaie de défendre son joueur, il a raison car c'est la principale vocation d'un dirigeant. J'ai fait la même chose mais avec un joueur blessé. Quand il imagine que l'Olympique Lyonnais est inférieur, c'est ce que l'on s'estime supérieur. L'avenir montrera si la supériorité doit être uniquement une supériorité économique à un moment donné, ou si la pérennité dans le temps n'a pas plus de valeur.
Léonardo a-t-il manqué d'éthique selon vous?
J-M.A. : On ne va pas créer une polémique alors qu'on lui reproche d'en faire une, ma déception est affective. Un peu comme le geste de Zlatan, ses déclarations ont sans doute été faites sans réfléchir.
Avec un peu de recul, que pensez-vous du geste de Zlatan sur Lovren?
J-M.A. : Au travers des déclarations de Dejan, je reste convaincu que c'était un geste déplacé. Peut-être que Zlatan n'avait pas l'impression de marcher sur la tête de Dejan mais il savait qu'il était sous lui. Quel que soit le membre qui aurait pu être atteint, il y avait probablement une intention. Quand il y a erreur, on vient en général s'excuser tout de suite, ce qui n'a pas vraiment été le cas. Le match aurait-il différent si un carton rouge avait sanctionné cette action comme cela aurait dû être le cas? Je ne sais pas.
Qu'attendez-vous maintenant?
J-M.A. : Rien du tout, j'ai dit ce que j'avais à dire et je ne le regrette pas. Je pense simplement que si la commission de visionnage ne se saisit pas du dossier, c'est qu'il y aura probablement des choses que je ne connais pas et que je ne veux pas connaître.
Dernière édition par Bruno le Mar 18 Déc - 14:12, édité 1 fois